Avec les trajets de train effectués, de jour comme de nuit, et le chauffeur dans le Rajasthan, on voit bien que le pays est immense. On se rend compte rapidement qu'il y a des différences de mode de vie énorme entre la campagne, les villes, le Nord et l'Est du pays. Ils ne parlent pas le même dialectes. Hors des villes, le pays semble fonctionner en silos avec une dynamique et des règles locales. Par exemple, le système de castes est beaucoup moins présent en ville alors qu'il régit les relations humaines à la campagne. Dès qu'une personne sort de son silo local, plus personne ne le connait et il ne subit plus l'influence de sa caste. Bref, il ne semble pas y avoir une Inde mais une infinité d'Indes (Whaoo ! elle est belle cette phrase dis donc).
Les saris des femmes sont hyper colorés et donne une atmosphère joyeuse dans la rue. La plupart des femmes restent à la maison pour cuisiner et s'occuper des enfants. Une fois de plus ce sont plus souvent les hommes qui sont dans les rues. Tous sont intrigués par les enfants et leur blondeur. La demande permanente d'être pris en photo est touchant au début mais commence à fatiguer vers la fin. Ils n'hésitent pas à tirer Elza par le bras ou la prendre de force pour faire un selfie, forcément, elle ne veut pas et arrive dorénavant à exprimer plus fermement sont mécontentement.
Forcément, la nourriture est super épicée, tellement parfois qu'on a passé pas mal de repas à ne manger que du riz et du pain. Il y a des plats vraiment super bons : dhal, chapati et le thé ! Malgré notre appréhension sur le sujet, nous n'avons pas vraiment été malade ! Autre chose, il faut savoir que le service de restauration en Inde est particulièrement lent même pour de la nourriture qui ne demande pas d'être mijotée donc on a dû apprendre à anticiper pour tous les repas.
Dans les villes, on ne peut vraiment pas 'se balader' car il y a trop de monde, d'agitation et de klaxons. C'est vraiment quelque chose qui ne va pas nous manquer ! On s'habitue rapidement à croiser des vaches et buffles à chaque coin de rue et on a rapidement le réflexes de regarder où on marche... pour éviter les bouses (surtout quand on est en claquettes !).
Peut-être est ce que parce que le pays est grand ou que nous ne sommes pas restés assez longtemps mais Clément reste sur un sentiment d'incompréhension de la culture, de la spiritualité indienne, des incohérences de comportements concernant la propreté (certaines personnes jettent des sacs plastiques et couches par la fenêtre dans leur propre jardin...), d'inachevé. Peut-être faut-il laisser maturer ce périple pour en tirer quelque chose ou juste ne pas essayer de comprendre...
La fin du périple en Inde signe aussi la fin de nos deux premiers mois de voyage. On est globalement pas mal fatigué par "l'énergie" des enfants (surtout celle de Kathleen et ses nuits agitées) mais on reprend rapidement la patate quand on les voit rigoler, créer du lien avec les autres et jouer dans ces décors dépaysants. Le rythme alternant périodes de déplacement et récupération de quelques jours semble nous convenir mais reste intense. Il faut qu'on ose prendre quelques jours dans des hôtels de luxe pour recharger les batteries (et changer des toilettes turques...) et passer des moments sans rien faire. On ne pense pas trop au travail mais rêvons parfois du confort de la maison et des futurs travaux qu'on pourra faire ! Dans les pays traversés jusqu'à présent, on est principalement touché par les rencontres humaines et les moments d'échanges. Ça nous motive à continuer sur ce mode de voyage !