Carnet de voyage

Liban

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Dernière étape postée il y a 1543 jours
Pays chaud et très accueillant du Moyen-Orient doté d'une cuisine savoureuse avec comme base le pain libanais, les pois chiches et les différentes herbes aromatiques.
Du 19 août au 3 septembre 2019
16 jours
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Publié le 4 mars 2019

Arrivée à l'aéroport, au bout de pas mal d'heures de vol : Elza éclatée par les dessins animés et Kathleen qui s'est blessée au doigt avec une canette de coca... Notre visa tamponné, on part dans un taxi, musique à fond, direction Saifi Urban Garden, notre hôtel pour les 3 prochains jours dans le quartier de Gemmayze (au Nord de la ville). C'est notre première nuit à 4 dans la même chambre et les filles sont trop fatiguées pour s'endormir...

Nous retrouvons Arwa le lendemain, rencontrée sur CouchSurfing, qui nous emmène en voiture visiter la ville. Ce qui nous marque en premier dans ce pays, c'est la chaleur (on aurait pu s'en douter !), les déchets à peu près partout (sacs plastiques, bouteilles en plastique, paquets de cigarette), les fils électriques qui pendent dans tous les sens et le coût super élevé de la vie (approximativement comme en France mais on n'a pas l'habitude de dormir à l'hôtel sur Toulouse !). Il y a beaucoup de monuments de cultes musulmans et chrétiens à chaque coin de rue, parfois même juste à côté. Tout se fait assez facilement (taxi, restaurant, ...) car les libanais à Beyrouth parlent Français et/ou Anglais.

Finalement, on arrive à s'organiser plutôt pas mal pour les siestes et le coucher, la gestion des bouteilles d'eau (car l'eau n'est pas potable) et les premiers phénomènes de tourista...



 1 Vue de Beirut, 4 Expertise électrique, 5 Arwa !
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Publié le 30 août 2019

On prend le mini-bus à 7h du matin (aie ça pique) direction Baalbek avec comme seules indications une photo sombre du véhicule et la plaque d'immatriculation. Après 20 minutes de recherche au niveau d'un rond-point où sont stationnés de nombreux mini-bus identiques, nous trouvons notre chauffeur et entamons une traversée de plusieurs heures à travers les collines et les barrages militaires. Nous sommes déposés dans un café dans une zone industrielle de Baalbek et le chauffeur nous indique que notre contact arrivera dans une heure. Le propriétaire des lieux nous offre cafés et la spécialité locale, des mini-pizzas à la viande. Majed, un restaurateur libanais de Toulouse, nous récupère en voiture et nous réserve un hôtel pour la nuit : 100 dollars (!!!). Ici au Liban, les hôtels sont très chers et on n'a pas trop le choix. Majed fait un tour de la ville avec Clément et lui explique notamment que Baalbek est sous domination de Hezbollah mais qu'il n'y pas de problème pour visiter la ville. Après la sieste, on part visiter (avec un peu de stress) les ruines de Baalbek : magnifique. Elza est une grande sportive ! Au retour, on s'arrête dans un parc à jeux et les filles se font plein de copains. Les mamans viennent s'asseoir avec nous et nous offre la Shisha et des chips. Des hommes nous rejoignent ensuite sans se mélanger. Le soir les habitants font la fête jusqu'à minuit pile puis le calme envahit la ville.

Le lendemain, on demande à Majed d'aller visiter son village d'enfance dans la montagne. Etant donné la proximité avec la Syrie, les barrages militaires font des contrôles plus poussés et sans internet, ça prend plus de temps de vérifier les passeports...Après 1h30 de contrôle de passeport au niveau du premier checkpoint militaire et étant donné qu'il y a 4 barrages avant le village, on décide de rebrousser chemin. Dommage, mais on aura pu assister aux va-et-vient des camions qui transportent du sable de la montagne et observer un berger avec ses chèvres dans un paysage désertique !

1 Spécialité, 2-4 Ruines, 5 Montagne, 6 Majed !, 7 Sieste dans le mini-bus 
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Publié le 30 août 2019

Le mini bus nous dépose au bord de l'autoroute, enfin j'ai envie de dire qu'il nous jette. Heureusement avec maps.me, on sait dans quelle direction nous diriger. Petit moment difficile car Elza ne veut plus marcher donc on doit la porter sous les grandes chaleurs ! On se pose à un café pour récupérer le Wifi et acheter de l'eau fraîche. Au vue des prix élevés des hôtels, on cherche un Airbnb et nous trouvons une chambre à 10 min. A peine arrivés, on se change rapidement et on court à la plage. Même l'eau est chaude, mais c'est super !

Byblos est une ville très accueillante et calme avec un souk et de nombreux restaurants et cafés au milieu d'anciens remparts. On en profite pour rester une nuit de plus pour prendre le temps de visiter le château qui surplombe la ville et la mer.

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Publié le 30 août 2019

On passe l'après midi à Batroûn, ville connue pour sa limonade. La ville est magnifique, avec de belles briques. On trouve une plage de galets avec de l'ombre et... remplie de déchets. L'eau est super claire et on peut voir en snorkling une diversité de poissons. Visiblement, c'est le lieu de vacances des libanais car nous ne rencontrons pas de touristes. Il y a même des "beaux gosses" sur des bateaux avec des enceintes qui envoient de la musique en arabe à fond. On se tente le stop pour le retour et ça fonctionne bien !


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Publié le 30 août 2019

A moins d'une heure de bus de Byblos, nous sommes hébergés chez un Airbnb à prix abordable géré par un Syrien étudiant en management. L'appartement est grand mais bien délabré (d'où le prix !) avec notamment la plus petite salle de bain rencontrée jusqu'à présent. Les habitants sont des étrangers étudiant l'arabe (un japonais, un anglais). La première nuit est difficile étant donné qu'il n'y a pas d'air conditionné et qu'il fait 31° la journée et 26° la nuit. On arrive finalement à changer de chambre avec la clim' ! C'est à ce moment là qu'on réalise que la ville ne fournit pas l'électricité en continue mais uniquement par tranche de 4 heures...

Nous faisons deux belles rencontres sur Tripoli. Mohammed, le gérant de 70 ans d'un restaurant en face de l'endroit où l'on loge, nous offre cafés, jus de fruit et petit déjeuner dès qu'il nous croise. Il a 12 enfants qui habitent et travaillent tous dans la rue et connait tout le monde qui passe. Alaa, un jeune de 26 ans, rencontré sur couchsurfing et qui s'est donné pour mission de valoriser Tripoli auprès des étrangers. Il nous accompagne durant deux après midi dans les souks de la vieille ville et nous fait visiter son quartier résidentiel. Il nous explique notamment l'impact des règlements de comptes entre clans religieux sur l'attractivité touristique de cette ville, la corruption des autorités gouvernementales et le fait que les jeunes libanais n'ont pas d'avenir dans leur pays. Son projet est donc de partir étudier en Allemagne dès que possible et travailler à l'étranger.

Voici un exemple de corruption, il y a une gare qui n'est plus fonctionnelle avec des trains laissés à l'abandon et pourtant, tous les employés historiques de la gare sont toujours payés sans jamais travailler depuis de nombreuses années. Ils font tous partis du cercle proche d'un politicien de la ville.

Tripoli est de loin la ville la plus belle visitée depuis le début de notre périple. Les habitants sont accueillants et chaleureux même dans le souk où aucune pression pour acheter n'est ressentie. Comme dans les autres villes au Liban, il y a des déchets partout et la centrale de recyclage de la ville n'est plus en service. Des actions sont menées pour nettoyer les plages mais deux jours après, le sable est recouvert de détritus.

1 Mohammed, 2-3 Vieille ville, 4 Alaa, 5 Patisseries libanaise, 6 Stand d'épices, 7 Restaurant typique, 8 Art floral ! 
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Publié le 5 septembre 2019

Avouons le, il fait très très chaud. On choisit donc de partir dans la montagne à Bcharré pour 4 ou 5 jours, à côté de la vallée de Qadisha. Le trajet en bus dure 1h20 et ça monte, monte, monte. Des paysages superbes de montagnes à perte de vue et des maisons en hauteur qui surplombent la vallée et surtout, de la fraîcheur ! On réserve un Airbnb dans le village avec salon & cuisine et ça nous fait du bien d'avoir un peu d'espace pour coucher les filles et avoir du temps le soir sur la terrasse. On peut faire la cuisine et on a la sensation pour la première fois du voyage qu'on a trouvé un rythme, des repères au quotidien. Le matin, on fait des sorties assez tôt et on essaye de rentrer au logement pour la sieste des enfants. L'après-midi, on se ballade à côté de la maison et on fait des courses pour le soir. On arrive aussi à coucher les filles plus facilement avec un rituel de musique / boîte à histoires et on a nos fins de soirées pour nous ! Bref, cet endroit est un petit paradis où on peut se retrouver et où les coupures d'électricité sont moins fréquentes ! Ah oui, on fait aussi nos petits cafés libanais le matin avec une cafetière achetée dans le souk de Tripoli... le café libanais est "singulier" mais on s'habitue.

Lors de notre première visite dans le village, nous rencontrons Kozhaya qui nous invite chez lui et nous offre des fruits. C'est un prof de physique sur Byblos qui passe l'été à la montagne et entretient un verger de famille. Il adore les enfants et appelle tout le temps "ELZAAAAA" avec un accent similaire à celui d'un russe... moments incroyables ! Il nous explique que les pommes et les poires sont les rares arbres qui poussent dans la région car ils résistent à la neige l'hiver et aux fortes températures l'été. L'hiver, la région est complètement enneigée et la forêt des cèdres un peu plus haut dans la montagne (Patrimoine UNESCO) se transforme en station de ski. Finalement, on se donne rendez-vous tous les jours pour visiter la région et l'aider dans son verger.

Cette région est un vrai coup de coeur ! On se retrouve face à l'immensité des montagnes, on éprouve la spiritualité des monastères taillés dans la roche et assiste à des cérémoniels religieux dans les lieux publics. Le dernier jour dans le village, on se retrouve face à une quarantaine de prêtres en toge à capuche noire à la fin d'une céremonie. Le plus étrange a été de les voir au volant de leur voiture, cigarette à la bouche et criant dans leur smartphone la fenêtre ouverte... On découvre également le parc pour enfants le plus stylé de notre vie, au bord de la falaise, et on passe des moments très sympa à monter les côtes avec Kathleen dans la poussette et Elza sur le dos.


1 Village de Bcharré, 2 Vallée de Qadisha, 4 Kozhaya, 5-6 Le verger, 7 Lieu Saint, 8-9 Monastère 
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Publié le 5 septembre 2019

Initialement, on avait prévu de se diriger vers les plages du Sud du Liban mais étant donné la chaleur et le super moment passé à Bcharré, on décide d'aller dans une autre région montagneuse suite aux conseils de Kozhaya. Départ à 7h du matin pour prendre un bus pour Beyrouth, on retrouve notre prof de physique qui retourne à Byblos pour la rentrée. Après 4 trajets en bus dont le dernier collés les uns aux autres (presque assis sur les sacs) et un déplacement en taxi, on arrive à Maasser El Chouf où se déroule le jour même un festival de protection de l'environnement et de promotion de la production locale. On file se ballader dans la forêt de cèdres et on s'immisce dans le festival : des chanteurs avec un son saturé au possible, une foule dense et des produits locaux trop bons et.... encore plus chers que d'habitude !

En rentrant au logement, les news annoncent des échanges de tirs entre Israël et le Sud du Liban. On reçoit des messages d'un contact libanais qui nous propose de nous héberger et de nous faire sortir du pays si la situation dégénère.... Superbe timing, il y a des coupures d'électricité très fréquentes à cause de l'installation électrique du festival. On se retrouve dans le noir, sans wifi et il y a des feux d'artifices rudimentaires qui tonnent dans la nuit ! Très rassurant... Finalement, la situation ne dégénère pas mais on décide de modifier nos billets d'avion pour ne pas dormir sur Beyrouth comme initialement prévu.

Le lendemain, on visite un palais dans la ville de Beit-Eddine : superbe. On se croirait dans un épisode de Game of Thrones (plus précisément House Martell). Des énormes salles de réception, des mosaïques, des hammams ! Le plus fou, c'est qu'on est toujours tout seul quand on visite des monuments au Liban. C'est peut être la période, ou c'est parce qu'il est 8h du matin 😀. De nouveau, un commerçant chez qui on s'approvisionne nous offre de la nourriture et de l'eau avant notre départ pour Beyrouth. Trop sympa !

1 Ecrasés dans le mini-bus, 2 Le village, 3 Notre logement, 4 Le mec sympa !, 5-6-7 Palais Beit-Eddine, 8 Les cèdres 
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Publié le 7 septembre 2019

Voici notre bilan des 12 jours au Liban (du 14 août au 3 septembre)

Les libanais sont très accueillants, souriants, généreux, authentiques et aidants avec les enfants. Ils sont également plutôt tactiles, à vouloir leur toucher les mains, les cheveux ou leur faire des bisous ! La nourriture est délicieuse, à base de pois chiche, pain pita, herbes, aubergines et salades de tomates et concombres. On a adoré manger des galettes aux fromages. Yummy ! A seulement 1-3h de la capitale, on a admiré des paysages fous (montagnes, forêts, plages...) ! L'hiver, on peut skier le matin dans la montagne et aller bronzer au soleil sur une plage de sable fin l'après-midi. Les religions sont présentes partout avec une tolérance pour les autres formes de croyance. Différentes communautés cohabitent ce qui donne une population cosmopolite.

Par ailleurs, d'autres points sont à relever:

- La situation semble instable et fait de la peine pour ce pays qui est au mauvais endroit et qui est le réfuge de populations qui sont en guerre avec les pays voisins. C'est probablement dû à un a priori de notre part car nous ne sommes pas habitués à évoluer dans un tel contexte mais nous avons ressenti à deux reprises une insécurité (avec toujours comme origine les médias français : site du gouvernement et site d'actualités). Les gens que nous avons rencontré ont un discours totalement différent et sont apaisés sur ce point. Dur de savoir quoi penser.

- La gestion des déchets est terrible avec des sacs plastiques à foison dans les rues, les plages. Il n'y a pas de tri et les poubelles s'empilent dans les rues... ça nous paraît fou !

- Les jeunes libanais ne semblent pas avoir d'avenir dans leur pays et cherchent à tout prix à étudier/travailler à l'étranger. A plusieurs reprises, des jeunes ultradiplômés et parlant plusieurs langues nous expliquent que les études ne permettent pas de trouver un travail au Liban. Tout se fait par pistons...

- Tout coûte cher : logement, transport, nourriture ! On nous a expliqué que le côut de la vie est super élevé car les politiques augmentent les taxes en promettant l'amélioration des infrastructures (routes, électricité..) mais rien n'est jamais fait. Bref, la corruption est à tous les niveaux.

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Publié le 7 septembre 2019

- [Bcharré] Quand Kathleen se réveille de la sieste et joue à fermer la porte d'entrée alors qu'on est dehors et que c'est une porte avec un verrou automatique avec la clé à l'intérieur.

- [Bcharré] Quand Elza s'amuse à mettre un bâton dans son nez et un bout se casse, l'autre bout étant au fond d'une des narines.

- [Baalbek] Quand Kathleen dit "Caca" dans le lobby d'un hôtel un peu chic en pointant du doigt derrière de canapé en cuir et qu'on ressent un mélange de fierté et de gêne en découvrant ses selles sur le sol.

- [Tripoli] Demander à un barbier une coupe de barbe "à la libanaise" équivaut à un rasage à blanc et une épilation à la cire des oreilles...

- [Bcharré] Quand on paye une excursion avec un chauffeur dans les montagnes pour visiter un monastère. Arrivé à destination, il nous dit "soit vous rentrer par vos propres moyens soit vous donner plus d'argent". (Bon c'est arrivé qu'une fois ce genre de mésaventure, donc faut bien vérifier que le prix inclut le retour à l'avenir)

- [Beirut] Quand on prend un minibus pour l'aéroport et qu'il nous largue sur l'autoroute, qu'on marche sous le soleil ardent sur la bande d'arrêt d'urgence pour finalement être pris en stop par un fourgon

- [Bcharré] Quand on trouve un restaurant dans la montagne et que la musique de fond est Christophe Maé...