Nous arrivons dans un monastère à la montagne pour 2 semaines de volontariat près du lac Inle. Le matin, les filles vont à la garderie avec 14 autres enfants birmans et participent aux activités : dessin, enfilage de perles, cuisine, peinture... Elles sont bien contentes de jouer avec des nouveaux copains et de découvrir de nouveaux jouets. Elza est très fière de dire qu'elle va "à l'école". Les enfants birmans sont vraiment mignons et jouent à se nouer des foulards autour de la tête pour porter des paniers ou à vendre des fruits au marché. La mission de Sonya et de Colette est d'accompagner les enfants à la garderie et de participer aux activités. L'école du monastère pratique un pseudo enseignement Steiner mais on a cherché en vain le programme éducatif... Tout au long de la journée, on entend les enfants plus âgés chanter des sortes de mantras. On découvre plus tard qu'ils récitent leurs cours en chanson ! Vraisemblablement, cette méthode est utilisée par tous les enfants dans le pays et cela pose un problème aux enseignants car ils apprennent tout par cœur mais ne retiennent pas vraiment le contenu des cours. Pendant ce temps, Clément travaille au jardin à retourner la terre ou encore planter des oignons ! L'après-midi, les filles font la sieste et on travaille jusqu'à 16h. Comparé aux autres expériences de volontariat, le rythme est assez dense surtout qu'après la journée de travail, un bilan de la journée a lieu à 20h. Ça ne nous laisse pas beaucoup de temps pour visiter les alentours ! La plupart des volontaires restent minimum 1 mois dans ce lieu, donnent des cours d'anglais aux enfants plus grands et participent aux divers projets de construction. On se sent un peu de passage pour le coup.
Le jour de notre arrivée, on apprend que toute l'école est fermée la deuxième semaine... Au début, on est un peu déçu, mais finalement ça nous arrange bien car ... on dort dans une cabane en bambou sans accès à l'eau ni aux toilettes et il fait très froid la nuit (aux alentours de 3 degrés). Les filles se réveillent en plein milieu de la nuit en criant "j'ai froid". Pour ajouter un peu de charme à l'expérience, nous sommes à côté d'un chenil avec des chiens qui hurlent en permanence et s'ajoutent à cela les prières qui commencent à 5h. Bref, des conditions un peu dures qui nous font avancer la date de départ au bout de 5 nuits !