Pourquoi partir ?
Nous sommes partis au Japon alors qu’Elza avait 7 mois et c’était super de partager ces moments avec elle, de découvrir de nouvelles choses et de vivre cette expérience. Le fait de voyager avec un bébé qui sourit à tout le monde nous a permis d’échanger davantage avec des personnes qui voulaient la prendre dans les bras dans le bus, dans la rue, dans les restaurants. Nous avons beaucoup de personnes de notre entourage qui sont partis quelques mois à un an, avec ou sans enfant, et il faut dire que ça nous a toujours attiré : vivre autrement, faire une pause, rencontrer des personnes, découvrir ensemble différentes cultures (nourriture, ambiance, mode d'organisation familiale, loisir...)
Pourquoi un an ?
Au départ, le projet était de partir 3 ou 4 mois en été. Les envies s'orientaient sur l'Asie, mais l'été n'est pas la meilleure période pour visiter cette région. Puis, en discutant du projet avec plusieurs couples d'amis ayant voyagé sur une longue période et en sillonnant les témoignages sur Internet, nous avons découvert une règle qui semblait immuable (finalement, on ne sait pas réellement si cette règle est valide ou non...) : il faut la moitié du temps du voyage pour s'habituer à un mode de vie itinérant. Dans l'hypothèse de partir 4 mois, l'expérience de ce mode de vie serait réduite à un mois ou deux. Il faut savoir que Clément à toujours eu une névrose de liberté et qu'il a besoin de toujours déplacer les limites le plus loin possible pour profiter ! Dans son esprit, on allait juste être lancé dans une aventure et ce serait déjà terminé ! A cela s'ajoute différents paramètres : sur 4 mois de voyage, le nombre de cultures à découvrir est limité, l'organisation de la garde des enfants semble plus compliquée (trouver une nounou pour Kathleen et inscrire Elza à l'école en cours d'année), on a le sentiment de faire uniquement des vacances prolongées dans un lieu touristique (Asie du Sud Est) et pas réellement saisir l'opportunité de consacrer ce temps pour une expérience humaine non touristique et ... certainement l'envie profonde de prendre une bouffée d'air par rapport à notre vie quotidienne.
Bref, l'idée de transformer cette parenthèse de quelques mois en un projet d'un an est apparu lors d'une semaine de vacances (en mai 2018, merci les ponts !). Une fois, la décision prise, tout s'est déroulé rapidement : contacter toutes nos connaissances (famille, amis, collègues...), engloutir une grande variété de vidéos de témoignages en ligne, lire la plupart des blogs sur les voyages au tour du monde et les voyages avec des enfants en bas âge et acheter des livres spécialisés.
Et les filles : elles sont petites non ?
Phrase qui revient souvent : "Elles sont petites, et ne s’en souviendront pas". Il nous semble que cette aventure va leur permettre de gagner en autonomie, en adaptation et acquérir la confiance en elles qu’il faut, pour savoir que tout est possible. Elles auront également la "chance" de passer un an complet avec leurs parents !
Pourquoi maintenant ?
ClémentOn peut trouver un nombre incroyable d'arguments pour ne pas faire ce voyage : âge des filles, distance avec la famille, montant de l'investissement, impact écologique des trajets en avion, projets au boulot... Mais le temps de vie est limité et on ne maîtrise pas ce qui peut arriver. Donc si on ne le fait pas maintenant, on n'est pas sûr de le faire un jour ! Je trouve qu'il vaut mieux réaliser les projets qui nous tiennent à cœur dès maintenant !
SonyaJ’ai lu sur un blog : "nous sommes notre propre limite". Et j’y crois à fond. Je vois bien que je me fixe instinctivement beaucoup plus de limites que Clément. Comment les filles vont faire la sieste ? Comment on va récupérer des couches ? Comment elles vont jouer ? ... Ces questions sur le quotidien et la routine qui me préoccupent parfois en tant que maman. Clément m’a répondu : il y a des enfants partout dans le monde, on fera comme eux, quitte à leur mettre un T-shirt avec des épingles comme couche. J’ai été convaincue. Mes sœurs m'ont également beaucoup encouragé à vivre cette aventure. Et en cas de doute ou de crainte, je pense à une phrase : What’s life for ? Et j’ai ma réponse 😀